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vendredi 21 juin 2013

C'est la fête

Je donne une petite description, couleurs locales et nationales, de l'atmosphère qui règne en cette première soirée d'été, sur Traverses. Je n'en reparlerai pas ici, parce que c'est un sujet suffisamment trivial qui ne demande pas plus de mots que ceux que j'ai déjà écrit, il y a maintenant quelques minutes. Mes animaux, qui se méfient du quadrupède humain comme de la peste, sont véritablement désolés de savoir que j'appartiens théoriquement à cette espèce, bien qu'ils savent que presque tout me différencie des spécimens qui la composent. Ils sont heureux de constater que, par tous mes efforts, je fais en sorte de me tenir le plus loin possible de cette misérable engeance. Ils écoutent intrigués les sirènes des premières ambulances, qui remontent l'avenue en direction du CHU, ainsi que le vrombissement sourd et régulier des hélicoptères qui survolent, dans la même direction, la résidence. Pour quelques individus, la fête est déjà finie. Pour mes animaux et moi, il va falloir encore patienter, afin de retrouver un semblant de quiétude quand le soleil commencera à se lever. Et puis, en milieu de matinée, les bricoleurs reprendront le pouvoir...

dimanche 10 février 2013

Hölderlin

J'ai acheté Hölderlin, par Philippe Lacoue-Labarthe, au format .epub que j'ai chargé dans le Sony Reader afin de le lire au lit dans la nuit. Pat, qui a pris connaissance du quatrième de couverture, est enchanté parce qu'il sait que je vais lui en faire la lecture. Aussi, je lui ai rapidement cité quelques passages, dont le suivant : « La question n'est pas de savoir si la pensée peut donner lieu à de la poésie. La question est plutôt: la pensée, lorsqu'elle pense vraiment (en vérité), n'est-elle pas inévitablement poétique ? » Pat est aux anges, persuadé qu'après la lecture du texte de PLL, nous allons pouvoir dormir comme de bienheureux savants ! J'en ai profité pour raconter à Saki et Schnoo — Pat était déjà au courant — la soirée que, BBL et moi, nous avions passée en écoutant une excellente conférence de PLL sur Hölderlin, il y a une quinzaine d'années. « Dommage que nous n'étions pas encore nés, se sont-ils exclamés, nous aussi, nous aurions bien assistés à cet événement ! » Hé oui, mes animaux, c'était le bon vieux temps.

samedi 15 septembre 2012

Du balcon

Quand je lève mon regard vers le ciel, je ne vois plus de martinets, ni d'hirondelles. Cela fait maintenant deux semaines que ces migrateurs sont partis pour le Sud. J'ai vu, ces derniers jours, quelques vols d’étourneaux survolant la ville, mais très peu. Restent les pies, les tourterelles et, bien sûr, les pigeons. Ces pigeons qui, pour certains d'entre eux, se posent sur le balcon le soir venu, ou bien tout au long de la journée quand les conditions climatiques ne leurs sont pas favorables. Des pigeons que Saki aimerait tant attraper, lorsque je le laisse sortir sur le balcon. Saki est un tueur, prêt à sauter par dessus la rambarde pour tenter de capturer l'un de ces volatils. Alors que Pat et Schnoo n'y font jamais attention. Surtout Pat qui les ignore totalement, même si l'un des ces oiseaux déambule tranquillement à quelques centimètres de l'endroit où il a choisi de faire sa sieste. Je suis donc obligé de surveiller Saki et de rester auprès de lui quand je lui permets de prendre l'air sur le balcon. C'est aussi une façon de m'inciter à passer un moment en dehors des murs de l'appartement. Ça me donne l'occasion d'avoir une idée de ce qui se passe sous mes fenêtres : généralement rien ! La plupart du temps le parc est vide, sauf si l'un des résidents promène son chien — très peu nombreux — ou si une mère de famille lâche ses moutards brailleurs dans la nature. Ce qui est, depuis la rentrée, un peu plus fréquent, particulièrement les mercredi. J'en ai conclu que quelques nouveaux couples pondeurs se sont récemment installés dans les environs. Au moins une fois par semaine, tant qu'il fera encore un temps aussi agréable qu'en ce moment, mes animaux et moi devront supporter des braillement de cour de récréation. Vivement les mauvais jours de l'hiver !

vendredi 23 décembre 2011

lundi 12 décembre 2011

Saki le Chasseur

J'avais bien entendu la porte-fenêtre de la chambre claquer. Je pensai alors que Saki n'avait fait que se ruer contre les vitres, ainsi qu'il le fait habituellement en voyant les pigeons se poser sur le balcon. Comme, j'étais en train d'écrire pour SCH 2009, je n'ai pas pris la peine d'aller calmer mon jeune animal, ni d'aller examiner l'état des rideaux, puisqu'ils n'ont maintenant de rideaux que le nom, et sont plus proches de ce qu'il faudrait définir comme des lambeaux de tissu plutôt que de rideaux véritables. Absorbé par mon texte, je n'y faisais plus attention, pensant que Saki finirait par se calmer de lui-même. Ainsi, je me replongeai dans la rédaction du billet, le regard fixé sur l'écran du PC. Jusqu'à ce que je lève distraitement les yeux au-dessus de l'écran pour soudainement entrevoir, face à la fenêtre du salon, en ombre chinoise, une sorte de gros écureuil courir frénétiquement sur la rambarde du balcon. Réalisant immédiatement qu'il s'agissait de Saki, et non pas d'un gros rongeur égaré au quatrième étage du bâtiment, je suis très rapidement sorti par la porte-fenêtre de la cuisine pour le récupérer. Mais comme un pigeon se tenait encore devant la fenêtre de la chambre, Saki a sauté de la rambarde, où il se tenait encore en équilibre, sur le sol du balcon, afin de reprendre son élan pour se propulser d'un nouveau bond vers l'oiseau. C'est ce bond que j'ai intercepté en capturant, à la volée, l'intrépide chasseur que j'ai aussitôt ramené à l'intérieur de l'appartement. Les fenêtres bien refermées, j'ai relâché le fauve qui n'était vraiment pas content d'être de retour en cage. C'est Pat, lui qui avait suivi d'assez loin toute l'affaire, observant les péripéties de Saki d'un air légèrement réprobateur — Pat ne saute jamais sur les pigeons —, qui a fait les frais de cette mauvaise humeur et de l’excitation du vaillant chasseur. Saki, très fier de son exploit, voulait surtout que Pat l'applaudisse et le félicite chaleureusement en le serrant dans ses bras. Mais Pat à horreur de ce genres d'effusions. Alors, il a calmé, grâce à quelques coups de pattes bien appuyés sur le crâne de Saki, l'enthousiasme débordant de ce celui-ci. Tout est maintenant rentré dans l'ordre. Pat et Saki, remis de leurs émotions, se sont plongés dans la sieste rituelle des après-midis tranquilles. Quant à Schnoo, qui dormait déjà profondément lors de l'évasion de Saki sur le balcon, légèrement dérangée par toute cette agitation, n'a fait que changer de côté pour se rendormir contre l'accoudoir du canapé. Je vais remettre à bien plus tard la publication d'un billet sur SCH 2009 pour piquer, moi aussi, un petit somme, et cela par simple solidarité avec mes animaux.

dimanche 11 décembre 2011

Pat la Montagne

Les jours passent et se ressemblent. Il n'y a rien qui ressemble plus à un dimanche qu'un autre dimanche. Ce soir, c'est Pat qui a pris le relais de Saki : il pousse de petits cris de guerre en parcourant l'appartement. Ce qui est assez inhabituel, puisque Pat est plutôt du genre pacifique. Pacifique n'est peut-être pas le bon mot, car Schnoo et Saki ne le perçoivent pas sous les traits d'un sâdhu ayant fait allégeance à Shiva ou Vishnou. Pat a une personnalité assez autoritaire, heureusement, il n'a rien d'un incurable hippie, mais des traits de caractère qui le rapprocheraient un peu de la figure du Père de la Horde sauvage. Mais pas tout à fait quand même, car, ayant lu récemment Totem et Tabou, Pat craint maintenant de finir sous forme de tajine cuisiné par Saki et Schnoo. Il n'empêche qu'il aime qu'on le traite avec déférence, une notion que Saki n'a pas encore parfaitement assimilée. Ce qui fait que Pat maîtrise, du mieux qu'il le peut, ses émotions et ne se laisse aller que très rarement à des manifestations qui remettraient en cause l'image du Sage de la Montagne qu'il s'est patiemment forgé, peu de temps après l'arrivée de Saki, une image qu'il tient à conserver. D'où mon étonnement en remarquant que, ce soir, Pat se comportait un peu comme Saki, lorsque ce dernier annonce son départ en campagne, prêt à raser l'appartement, histoire de passer un bon moment tout en laissant libre cours à son vent de folie passagère. Mais Pat s'est rapidement repris. Le temps de rédiger ce billet, il avait retrouvé ses airs de majesté. Pat est la Montagne qui ne bouge jamais.

jeudi 3 novembre 2011

Et les écluses des cieux s’ouvrirent

Météo France a placé trois départements en vigilance rouge ce jeudi en fin de journée, l'Hérault, l'Aveyron et la Lozère, en raison de forts risques d'inondations. Temperature: 17.8°C | Humidity: 92% | Pressure: 1001.2hPa (Falling) | Conditions: Light Rain | Wind Direction: SE | Wind Speed: 40.2km/h. En raison de ces conditions météorologiques, mes animaux refusent d'aller faire un tour sur le balcon. Pat, pour passer le temps, s'est mis en tête de raconter à Schnoo et Saki de grands contes mythologiques. Il a un faible pour les récits apocalyptiques. Je l'entends citer la Bible (Genèse 7:11) : « En ce jour-là se fendirent toutes les sources de l’immense abîme d’eau et les écluses des cieux s’ouvrirent. » Schnoo et Saki l'écoutent, médusées. Pat est très fier du succès remporté par ses histoires, fréquemment ponctuées d'éclairs et de coups de tonnerre. Il s'emporte, par moment, et son récit s'enflamme. Pat est un grand prédicateur !

dimanche 31 octobre 2010

Rires sous l'Empire du Bien

BBL m'a offert en début de semaine les Essais de Philippe Muray. Depuis, BBL, Pat et moi nous passons de bons moments à hurler de rire chaque fois que ma chérie s'empare de l'épais volume pour en lire des passages à haute voix. Ce qui se produit plusieurs fois par jour. "La perspective de pouvoir me désolidariser encore de quelques-unes des valeurs qui prétendent unir tant bien que mal cette humanité en déroute est l'un des plaisirs qui me tiennent en vie", disait Muray. C'est le plaisir de lire ce genre de littérature qui nous permet, à nous trois, d'aller plus loin dans le refus de nombreuses valeurs actuelles que la doxa rabâche sans relâche. A commencer par la tolérance, la transparence, la résistance, la solidaristance, la sécuristance, la citoyennance, la travaillance, la grèvistance, la vacance, la bonheurance, la gastronomistance, l'oeunologistance, la voyageance, la culculturance, la poésistance, la technoécolonanoscience et toutes ces choses hyper-modernes, mais pourtant déjà bien rances, qui submergent la vie politique, merdiatique. Le rappel quotidien de ces valeurs moisies, inévitables dans les conversations mondaines, ruminées à longueur de temps par des troupeaux de blogueurs, empoisonne l'existence. Bien entendu, ce ne sont pas les quelques rares écrivains de la trempe de Muray qui mettront fin au cauchemar climatisé dans lequel la société s'est embarquée au siècle dernier. Mais des textes comme les siens permettent de respirer un peu d'air frai, de rigoler. Une larme roule sur le mur de cristal.

lundi 3 août 2009

Sous la pluie

C'est encore sous la pluie que la matinée a débuté. En ce moment - 14:17:38 - il pleut toujours mais très faiblement, au point que les tourterelles ne cherchent pas vraiment à se mettre à l'abri. Elles se contentent de faire le gros dos sur les branches basses des arbres et attendent patiemment que la pluie cesse.

Je ne sais pas si, à quelques kilomètres d'ici, plus au sud, les hordes de vacanciers en shorts, bikini et tongs attendent aussi patiemment que les tourterelles que la météo change. J'imagine cette masse désemparée parce qu'elle ne peut pas batifoler en bordure de mer, dans son bac à sable puant la crème solaire mélangée à la sueur rance. Elle doit se sentir privée de vacances. Je suppose même qu'une partie d'entre elle tente de se replier vers la ville - Montpellier ne se trouve qu'à 10 Km au nord des plages. Il est possible que quelques uns se détachent de cette partie et s'égarent dans le quartier.montpellierJ'en verrai peut-être tout à l'heure, dans l'après-midi, de ces désemparés, errer l'air hagard sur les trottoirs humides, dans les alentours du bureau de tabac où j'irai acheter une revue et des tablettes de Zan.

Pauvre vacancier qui se fait si chier, loin de son parasol et de sa serviette de plage ! Bien qu'il ne soit pas trop à plaindre. Celui à qui va toute ma compassion, c'est celui qui, les jours de pluie, s'inflige la visite des musées, galeries d'art et monuments historiques... Ça c'est terrible !

dimanche 2 août 2009

Midi Libre

Ce matin j'ai chargé le Midi Libre, la feuille de chou locale, en PDF - un fichier sur lequel je suis tombé par hasard en naviguant sur Twitter.midi libre uneCela faisait des mois que je ne m'étais pas intéressé à la scène régionale. En déroulant le PDF, j'ai failli vomir mon p'tit déj' : une pleine page de sport en une et des faits divers sur toutes les autres pages.midi libreMais des faits divers comme il ne peut n'y en avoir que dans cette région à la con : des histoires ridicules provoquées par des gens stupides, racontées dans un français approximatif, parce que les journalistes du Midi Libre sont au niveau des "évènements" qu'ils rapportent.midi libreQuelle misère !

vendredi 27 février 2009

Philo

Il devait être à peine 08:30 AM. C'était un matin, le dernier jour de la semaine de cours. Un jeudi, donc. J'étais arrivé en avance, car il faisait beau et parce que j'aimais le campus lorsqu'il n'était encore occupé que par très peu d'étudiants.

université paul valéryOn avait cours en philosophie du langage, avec Valérie A., une jeune et belle femme, intelligente, mais avec un caractère épouvantable. Je m'étais installé au fond de la salle. A l'extérieur, il ne faisait pas très chaud. Je buvais un café et feuilletais une revue, en attendant que le cours débute. Un étudiant que je ne connaissais pas était déjà sur place. Il travaillait. Un véritable scoop.

Libellés

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